En règle générale, le recrutement s’effectue dans toute la France au sein du réseau des entreprises partenaires et par intérim. Mais, dans le cas présent, c’est une politique d’embauche et de formation volontariste par rapport aux territoires traversés qui a été menée. Les entreprises associées assurent la présence d’un peu moins de 7000 personnes. Au pic de l’activité, 2000 personnes doivent être recrutées en plus, dont 1 300 formées par COSEA. 300 travailleront au sein d’ETF et 80 mèneront des travaux de génie civil avec Eurovia. Aucune structure de formation ne pouvant absorber autant de personnes dans un temps limité, COSEA installe le long du tracé 5 plates-formes de formation en terrassement, génie civil et voiries - réseaux divers tout en s’appuyant sur Pôle emploi pour sélectionner les personnes ad hoc dont 70 % relèveront de critères d’insertion (bénéficiaires du RSA, jeunes sans qualifications, chômeurs de longue durée…).
Un des obstacles du retour à l’emploi, c’est la mobilité. COSEA a donc recruté du personnel qui habitait près des lieux d’intervention et de formation. Le parcours de formation débutait avec 350 heures dédiées aux infrastructures, comprenant une partie théorique et une autre consacrée à la conduite d’engins de travaux. Après un premier contrat de durée de chantier, 600 personnes sur les 1 300 ont également suivi une formation ferroviaire de 250 heures pour continuer à travailler sur la LGV. COSEA avait l’obligation de réserver au moins 10% des heures de travail à l’insertion ; le résultat final fut de 18 %.